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Rubrique 5 questions à la « Machinerie »

Ce mois-ci, Artère vous présente La Machinerie des arts, un nouvel organisme de partage structuré qui transmet des expertises professionnelles en administration, communication, production et diffusion aux créateurs qui le désirent.

L'Équipe de choc, de gauche à droite : Étienne Langlois, Marthe Boulianne, Nini Bélanger, Fleur Froidefond, Rachel Billet, George Krump, Hubert Côté, Christine Curnillon et Pablo Matos.


Crédit photo : Claudia Chan Tak

1) Quel est le mandat de la Machinerie et d’où est venue l’idée ?

La Machinerie est un organisme de soutien au milieu artistique qui a pour mandat d’accompagner le cheminement des créateurs en arts vivants en facilitant l’accès à des ressources externes d’excellence pour leur permettre de bénéficier de services personnalisés et flexibles en développement, communication, administration et production. L’idée de la Machinerie a émergé fin 2012 d’un groupe d’individus engagés qui rêvaient de doter le milieu d’un réel pôle de compétences et carrefour de mutualisation de ressources accessibles en tout temps.

2) En quoi votre modèle est-il basé sur l’économie collaborative ?

Le modèle de la Machinerie a été pensé et construit « sur mesure » afin de mieux répartir et distribuer l’accès à des ressources. Le secteur des arts vivants a su développer ces dernières décennies une expertise ultra spécialisée qui repose sur une somme d’individus qui ont trop peu d’occasions de partager leurs expériences et de les transmettre aux plus jeunes générations. Développer une plateforme collaborative de mise en réseau fut, dans ce contexte, une évidence. Chaque acteur du milieu, qu’il soit artiste ou travailleur culturel, a des connaissances à transmettre et d’autres à apprendre.

3) À qui s’adresse la Machinerie ? Quels sont les mécanismes de soutien qui sont mis en œuvre ? Est-ce gratuit ?

La Machinerie s’adresse à sa communauté de membres : aux artistes professionnels et aux travailleurs culturels. Les membres peuvent formuler des demandes de soutien qui sont évaluées par l’équipe pour déterminer « la solution » qui convient le mieux à chaque situation. Les Ateliers d’expertises, accessibles gratuitement, réunissent des spécialistes et des artistes pour échanger librement sur leurs pratiques respectives. Le Guichet de collaboration, service payant, met en relation des membres qui expriment des besoins organisationnels à des ressources identifiées par la Machinerie.

4) Donnez-nous un exemple concret de besoin d’un(e) artiste ou travailleur(e) culturel(le) que la Machinerie pourra combler ?

Un metteur en scène est diffusé pour la première fois par un théâtre reconnu et il veut se préparer adéquatement à cette diffusion. Invité à un Atelier d’expertise, il va pouvoir questionner ses pairs sur ce qu’il doit savoir, penser et anticiper ! Autre exemple, un travailleur culturel se voit confier un nouveau mandat au sein de son organisme, mais il souhaite bénéficier de l’expertise et des conseils d’un professionnel pour lui donner les bons outils dans la réalisation de ces nouvelles tâches. Le Guichet de collaborations permet de trouver un consultant pour l’accompagner sur une durée déterminée.

5) Quel constat faites-vous du milieu culturel ? Quels sont les défis actuels ?

La Machinerie est le fruit d’une réflexion sur les enjeux parmi les plus significatifs du milieu artistique québécois : les pratiques artistiques et organisationnelles sont en pleine mutation, l’accès à des ressources humaines et au véhicule que constitue une compagnie de création est de plus en plus difficile, les nouveaux modèles de financement des conseils des arts suscitent questions et inquiétudes. Tous ces éléments fragilisent un milieu de création pourtant fertile et foisonnant de réalisations artistiques remarquables. Le défi que se donne la Machinerie : outiller la communauté artistique pour faire face à ces transformations du secteur !

Si vous souhaitez en savoir plus sur la Machinerie : www.machineriedesarts.ca