1) D’où est venu l’idée de la Caisse à outils et pourquoi avoir pris l’initiative de lancer ce projet ?

D’un rêve ! Notre mandat à la Machinerie est d’appuyer les créateurs dans la gestion de leurs activités afin qu’ils puissent se consacrer à l’idéation, la création et la pratique de leur art. Bien souvent, les artistes nous confiaient des défis organisationnels qui peuvent facilement et rapidement être comblés par l’utilisation d’un bon outil de travail. D’autre part, nous savions que les gestionnaires culturels se dotent, au fur et à mesure de leur carrière, d’une collection d’outils techniques et pratiques qu’ils ont construits au fil du temps, bonifiés et partagés à leur tour. Nous avons eu envie de centraliser le tout dans une Caisse à outils didactique et facilement accessible pour éviter que les artistes partent de zéro pour créer un budget sur Excel ou rédiger un contrat.

2) Comment et par qui a été réalisée la Caisse à outils ?

Nous avons fait un appel à candidatures pour recruter un jeune travailleur culturel (Jod Léveillé-Bernard) que nous avons jumelé avec Caroline Ferland, Josée Guerette, Sarah Pinelle et Lydie Revez, quatre ressources affiliées à la Machinerie, le tout sous la coordination de notre équipe. Cette cellule d’outilleurs a partagé ses connaissances et c’est par le processus d’intelligence collective que les outils ont été bonifiés, transformés puis diffusés largement. Notre vision est de contribuer à la professionnalisation des artistes et des travailleurs culturels de demain et d’enrichir mutuellement les connaissances de nos membres !

3) À qui s’adresse la Caisse à outils et que contient-elle ?

Pour l’instant, il s’agit d’une Caisse à            outils de  « base » qui s’adresse davantage aux compagnies de création et de production, même si certains outils sont très « hybrides ». Elle contient 5 outils par secteur (administration, production, communication et diffusion) dont un est consacré à la planification. Nous voulions inciter les utilisateurs à prendre certains plis, comme l’acquisition d’une vision d’ensemble de la gestion des tâches et des priorités. Par exemple, l’outil de suivi des contacts auprès des diffuseurs suggère une méthode et aide à la planification des démarches.

4) Comment trouver et s’approprier ces outils ?

Les outils sont accessibles gratuitement pour les membres de la Machinerie et de Culture Montréal. Vous trouverez la liste sur notre site internet et quelques-uns sont téléchargeables. Pour les autres, vous devez communiquer avec notre équipe qui vous orientera vers les bons outils, fera une courte contextualisation et expliquera des spécificités techniques, au besoin. Nous souhaitons nous assurer que malgré les guides et les instructions, vous puissiez les utiliser à leur plein potentiel.

5) Comment maximiser l’impact de cette Caisse à outils dans le secteur culturel ?

Nous avons commencé avec une Caisse à outils de « base », mais la liste des outils nécessaires et essentiels pour le secteur culturel est encore longue. C’est pourquoi nous aimerions développer d’autres outils plus spécifiquement pour les gestionnaires ; qui accompagneraient à la rédaction de plan stratégique, de règlements généraux, de cartes topographiques pour des Conseils d’administration, de matrices de modèle d’affaires adapté au secteur culturel, etc. Pour ce faire, nous aimerions nous associer avec les mêmes partenaires, à savoir la Caisse de la culture, le CAM, Artère et Culture Montréal afin d’optimiser l’impact de cette initiative !

Crédit photo : Julie Artacho